du monastère des Bénédictins
Le Prieuré clunisien : l'église Notre-Dame et les bâtiments de l'ancien monastère.
Les traces des arceaux du cloître.
La salle des Moines, ancien réfectoire des Moines.
Le jardin du cloître
Un jardin médiéval de Simples
Ce jardin autour du puits du monastère, a été créé en 2019 pour rappeler aux visiteurs qu'il y a eu un cloître dans cette cour. Dans un but pédagogique, on y a rassemblé des plantes médicinales très diverses, pas forcément décoratives mais qui permettront au visiteur de se faire une idée de l'importance qu'a pu avoir pendant des siècles une pharmacopée naturelle.
La culture des plantes médicinales a toute une histoire. Elles étaient, au temps de la Rome antique, l'affaire de plusieurs professionnels spécialisés chacun dans leur art. Après la chute de l'empire romain, c'est dans les jardins de monastère que les moines ont continué à faire vivre cette tradition.
On appelle "simples" les plantes utilisées depuis l'antiquité pour leurs vertus médicinales, les simplices herbae. On les qualifiait de simples par opposition aux potions complexes que proposait la médecine savante de l'époque.
Dans un jardin médiéval, les plantes sont cultivées dans des carrés de terre surélevée, ou bien bordés de buis qui symbolise l'immortalité. Ce sont pour la plupart des plantes sauvages que nous appelons aujourd'hui « mauvaises herbes. » Le jardin médiéval est un savant mélange de plusieurs espaces de culture : pharmacopée naturelle, plantes magiques, plantes aromatiques et comestibles.
Les plantes médicinales sont destinées à soulager tous les maux du quotidien. Parmi ces végétaux, on trouve ainsi quelques soins de première urgence comme le très cicatrisant souci (Calendula officinalis), les apaisants thym et camomille matricaire. Ici, à chaque mal, sa plante. Pour les maux de ventre, on retrouve la menthe, l'absinthe ou le chardon. Pour les fièvres, la petite camomille était recommandée, ainsi que la verveine officinale. Souvent, un coin de carré était réservé aux «plantes de femmes» liées aux maux exclusivement féminins, telles l'armoise, la mélisse.
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L'irrigation est assurée par un système économique et écologique. L'eau d'une source alimentant autrefois le lavoir situé en contre bas du village, à l'entrée nord, a été captée pour l'arrosage de ce jardin.